Quelle est la meilleure technologie d’imprimante 3D ? FDM vs SLA
Si vous êtes en train de lire cet article, vous vous posez probablement une question importante : quelle est la meilleure technologie d’imprimante 3D pour vous ? FDM ou SLA ? C’est un véritable dilemne pour de nombreuses personnes, surtout lorsqu’on commence à explorer le monde de l’impression 3D.
Certaines personnes vous conseilleront probablement de choisir une imprimante FDM (à filament), tandis que d'autres vous orienteront vers une imprimante résine. Chacune de ces technologies a ses avantages et ses inconvénients, et notre objectif ici est de vous aider à y voir plus clair, afin que vous puissiez choisir la machine la mieux adaptée à vos besoins. Il est important de noter que nous formons sur ces deux technologies d’imprimante 3D, la FDM et la SLA de manière individuelle. Les deux formations sont reconnues et finançables par l'État, et leur but est simple : vous rendre autonome.
Présentation des technologies :
Commençons par une rapide présentation de chaque technologie, histoire de bien comprendre de quoi il s'agit.
La première technologie que nous allons aborder est l’imprimante 3D FDM, que l’on pourrait qualifier d’imprimante “par défaut". Si vous parlez d’imprimante 3D sans mentionner le type de technologie, il est fort probable qu’on parle de cette technologie. FDM est l'acronyme de “Fused Deposition Modeling" (en français, "Dépôt de Fil Fondu"), le principe est simple : un filament est chauffé jusqu’à ce qu’il devienne liquide, puis il est déposé couche par couche sur le plateau de l’imprimante. À mesure que chaque couche refroidit, elle se solidifie, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’objet soit complet.
En revanche, la technologie SLA (Stéréolithographie) repose sur un processus complètement différent. Dans cette méthode, de la résine liquide est solidifiée couche par couche à l’aide de lumière UV. La source lumineuse peut être un laser (SLA), un faisceau de lumière projeté sur toute la surface (DLP), ou encore un écran LCD qui masque ou laisse passer la lumière UV d’une source LED (MSLA). Bien que les noms varient en fonction de la source de lumière, le principe reste le même : la lumière durcit la résine pour créer chaque couche. Actuellement, la technologie MSLA est celle qui est la plus utilisée chez les particuliers. Mais rappelez-vous : dans tous les cas, c’est la lumière qui solidifie la résine liquide.
Prix :
Passons maintenant à l’une des questions les plus cruciales pour tout le monde : combien cela coûte-t-il ?
Il est important de préciser que les prix varient énormément, que ce soit pour les imprimantes FDM ou SLA. Les imprimantes 3D peuvent être trouvées à des prix allant de quelques centaines d’euros pour des modèles d’entrée de gamme, jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour des machines professionnelles.
En moyenne, les imprimantes résine sont souvent moins chères à l’achat. Par exemple, des modèles intéressants comme la Mars 5 ou l'Anycubic Photon Mono 4 se trouvent à partir de 190 €. En revanche, une bonne imprimante FDM commence plutôt aux alentours de 240 €, comme l’Elegoo Neptune 4 Pro ou la Creality Ender-3 V3 KE.
Mais attention, le prix d’achat n’est pas le seul facteur à prendre en compte. Les consommables, comme la résine, sont généralement plus chers que le filament PLA pour les imprimantes FDM. En effet, le kilo de résine est souvent vendu à partir de 22 €, alors que le kilo de PLA peut être trouvé pour moins de 20 €. De plus, la résine est consommée beaucoup plus rapidement que le filament, car les impressions en résine sont généralement plus denses.
Il faut également prendre en compte les coûts de post-traitement, comme l’alcool isopropylique pour nettoyer les pièces et la machine. Un litre d'alcool isopropylique coûte environ 8 €. Une station de post-traitement, comme la Wash & Cure 3 de Anycubic, est aussi fortement conseillée et coûte environ 90 €. Donc, même si les imprimantes résine sont moins chères à l’achat, l’impression 3D FDM s’avère plus économique sur le long terme.
Qualité :
En ce qui concerne la qualité, particulièrement les détails de vos pièces, la résine prend le dessus. Quelle que soit la technologie de résine (SLA, DLP, MSLA), elle offre une précision bien supérieure à celle des imprimantes FDM. C’est pourquoi la résine est la reine chez les bijoutier où désormais des très nombreux moules de bagues sont fabriquées avec cette technologie, c’est aussi le cas chez les dentistes avec la fabrications de prothèses où la précision est recherchée ou tout simplement chez les particuliers qui aiment réaliser des figurines extrêmement détaillées.
En résine, vous pouvez obtenir des couches aussi fines que 30 microns, tandis qu’en FDM, il est difficile d’atteindre une précision aussi fine, sauf en utilisant des buses spéciales de 0,1 mm.
Solidité :
En termes de solidité, les pièces fabriquées avec de la résine sont généralement plus fragiles que celles réalisées en FDM. Même si certains types de résine (comme l’ABS-like ou le Nylon-like) tentent de reproduire les performances de matériaux plus solides, elles restent souvent moins résistantes que leurs homologues en FDM. En revanche, certaines imprimantes FDM utilisent des structures internes comme le remplissage en nid d'abeilles, qui rendent les pièces plus solides et mieux adaptées aux contraintes.
Vitesse :
La vitesse d’impression dépend de plusieurs facteurs, tels que la taille de l’objet, la complexité du modèle et la résolution choisie. En général, l’impression FDM est plus lente pour des objets complexes, car chaque passage de la tête d’impression prend du temps. En revanche, la technologie résine, notamment avec la technologie MSLA, peut être plus rapide pour des objets complexes, car elle permet de solidifier plusieurs couches en une seule projection de lumière.
Taille :
Les imprimantes FDM ont un volume d’impression beaucoup plus grand que les imprimantes résine. Par exemple, une imprimante résine haut de gamme comme la Anycubic Photon M3 Max offre un volume de 298 x 164 x 300 mm, en comparaison, des imprimantes FDM comme la Neptune 4 Pro ou la Creality Ender-3 V3 KE proposent des volumes de 225 x 225 x 265 mm et 220 x 220 x 250 mm respectivement, ce qui est bien plus grand.
Entretien :
L'entretien des imprimantes résine est plus complexe. Les machines résine sont fragiles et nécessitent un nettoyage régulier pour éviter que la résine non durcie n’abîme la machine. De plus, les imprimantes MSLA ont besoin de filtres protecteurs pour l’écran LCD, ce qui engendre des coûts supplémentaires.
Les imprimantes FDM, quant à elles, demandent également un entretien, notamment pour s’assurer que le plateau d’impression soit propre et que les différentes parties de la machine sont bien graissées. Cependant, l’entretien est généralement moins contraignant que pour les imprimantes résine.
Matière :
Les deux technologies offrent une large gamme de matériaux, chacun avec des caractéristiques spécifiques. Cependant, FDM a l’avantage de proposer une plus grande variété de matériaux abordables, et de nombreux fabricants de filaments proposent des produits intéressants à des prix compétitifs.
Facilité de prise en main :
Le FDM peut sembler plus compliqué à paramétrer au début, mais il est beaucoup plus flexible et vous permet de faire des itérations plus facilement. En revanche, l’impression résine est moins intuitive et nécessite un meilleur suivi pour s'assurer que l'impression se passe bien.
Santé et sécurité :
L’impression résine peut être plus dangereuse que l’impression FDM car la résine est toxique et dégage une odeur forte. Il est donc important de porter des gants, des lunettes et un masque pour éviter tout contact ou inhalation. Les imprimantes FDM, en revanche, ne posent généralement pas de problème majeur en termes de sécurité, sauf si vous utilisez des matériaux comme l’ABS ou le Nylon, qui peuvent dégager des particules toxiques.
Pour conclure, le choix entre FDM et SLA dépend de vos besoins spécifiques. Si vous êtes débutant et que vous ne savez pas encore exactement ce que vous voulez faire, l’impression 3D FDM est un excellent choix. Elle est polyvalente et vous offrira beaucoup de possibilités. Cependant, si vous avez besoin de créer des pièces très détaillées, la résine est la meilleure option pour vous.
Notre recommandation : formez-vous à l’impression 3D FDM en premier, mais sachez qu’il est parfois utile de maîtriser les deux technologies, car elles peuvent être complémentaires pour certains projets.
Si vous souhaitez aller plus loin, consultez nos formations pour vous perfectionner en impression 3D !